🤠₿ Crypto : histoire, fonctionnement, analyses pour enfin comprendre (partie 1)

Petit cours de rattrapage sur les crypto

Bonjour à toutes et à tous,

Tout d’abord, bienvenue aux nouveaux abonnés !

Vous m’avez fait de nombreux retours positifs sur le premier article concernant les LBO et les montages à effet de levier. Ça m’encourage à écrire et à vous proposer un contenu de qualité, de la manière la plus claire et pédagogique possible.

PS: si vous n’avez pas eu l’occasion de lire l’article concernant les LBO, vous pouvez le consulter ici.

Comme vous le savez, sur Goodfellaws on parle mécanismes juridiques et financiers, fiscaux, entrepreneuriat et investissement. Si des thèmes vous intéressent, n’hésitez pas à me contacter en répondant à ce mail, à commenter l’article ou à m’envoyer un mail à hello@goodfellaws.fr

Aujourd’hui, on va commencer une série d’articles (au moins en deux parties) sur les crypto-monnaies.

1. Dans une 1ère partie, on répondra à ces questions : comment sont apparus les crypto ? quels sont les types de crypto ? qu’est-ce que la blockchain et comment ça fonctionne ? que vaut concrètement le bitcoin ? pourquoi il a explosé en 2020 ?

2. Dans une 2ème partie, on répondra à ces questions : comment acheter des crypto ? comment sécuriser et stocker ses crypto ? quels risques à l’investissement en crypto ? quelle réglementation des crypto ? quelle fiscalité des crypto ?

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₿💰 Crypto : histoire, fonctionnement et analyses pour enfin comprendre

À l’heure où j’écris cet article, le cours du bitcoin est à $37,087.35.

Mon histoire avec Bitcoin commence aux alentours de l’été 2011. J’ai 15 ans et je rentre au lycée. Je fais donc partie de ces personnes qui ont eu de grands moments de “et si…” parce qu’ils ont raté le train de Bitcoin à 32 $ (oui c’est une différence de x1000 avec aujourd’hui).

Faible démocratisation, rejet par les institutions, scandales et difficulté de s’en procurer, chutes brutales. Je n’ai jamais investi dans les bitcoins.

Cette manière de penser est fausse en réalité, les personnes comme moi n’ont pas raté un train mais plusieurs, voie une dizaine et il y a une bonne leçon à en tirer.

Photo de Andrea Piacquadio provenant de Pexels

Pour comprendre comment fonctionnent les crypto-actifs, il faut présenter la technologie au fondement des crypto-actifs, la blockchain.

La blockchain 🔗

1. Fonctionnement et avantages d’une blockchain

La blockchain est une technologie de stockage et de transmission de l’information. Elle est transparente, sécurisée et décentralisée. La blockchain enregistre des informations et les lie entre elles sous forme de blocs (d’où la chaîne de blocs) elle constitue une base de données infalsifiable.

How does blockchain work – simply explained (YouTube)

Concrètement, chaque bloc stocke :

• des informations : dans le cas de Bitcoin, ces informations sont l’émetteur de la transaction, le destinataire et le montant.

• un hash : c’est une suite de caractères, comme une empreinte numérique unique

• le hash du bloc précédent.

Quel est l’intérêt ?

Si quelqu’un veut modifier un bloc, pour frauder et créer des bitcoins ou reprendre ses bitcoins, il devra modifier le hash, or, le bloc suivant devra aussi être modifié etc. Autrement dit, une fraude dans la blockchain est quasiment impossible (on détaillera dans la partie 2 que ça peut arriver quand même).

Les avantages de la blockchain

On vient de voir que la blockchain est une technologie sécurisée. Mais ce n’est pas tout. La sécurité de la blockchain repose aussi sur le couple clé publique/clé privée, basé sur la cryptographie asymétrique.

Pour faire simple, pour réaliser une transaction sur la blockchain, vous avez une clé publique et une clé privée. C’est comme pour votre carte bancaire :

• vous avez un RIB que vous pouvez communiquer au public, exclusivement pour recevoir des fonds, il correspond à la clé publique.

• vous avez un code secret pour retirer au distributeur, il doit être conservé de manière confidentielle, il correspond à la clé privée.

Un autre élément de sa sécurité provient de son caractère distribué (ou décentralisé), qu’est-ce que ça veut dire concrètement? Cela signifie que chaque utilisateur, chaque nœud peut recevoir une copie de la blockchain.

Si un organe central comme une banque peut se faire hacker, ou si une personne peut se faire hacker : comment pourrait-on falsifier une blockchain dont des milliers de gens ont la copie ? La technologie est donc très bien pensée :)

La blockchain est également transparente : chacun peut consulter l’ensemble des échanges inscrits sur la blockchain depuis sa création.

1. Types de blockchain et applications

Il y a principalement deux types de blockchains : les blockchains publiques et les blockchains privées.

• les blockchains publiques : sont les premières blockchain, le registre est accessible à tous (lecture), chacun peut participer au processus d’approbation et donc à la construction de la chaîne de blocs (écriture), par consensus de la majorité par exemple Bitcoin ou Ethereum sont des blockchains publiques.

• les blockchain privées : elles sont apparues ensuite, elles sont contrôlées par un acteur ou bien sont autorisées pour quelques acteurs seulement, qui peuvent consulter (lecture) et participer à la construction de la chaîne de blocs (écriture), par exemple Ripple (XRP) est une crypto-monnaie fonctionnant sur une blockchain privée.

La blockchain est une technologie utilisée pour échanger des crypto-monnaies, mais son usage n’est pas limité à cet usage, loin de là. Il peut y avoir blockchain sans crypto-actifs. La blockchain a d’ailleurs été conçue bien avant Bitcoin (dans les années 1990).

Voici quelques cas d’usage de la technologie blockchain, sans usage de crypto-monnaies :

• certifier et assurer la traçabilité des produits de luxe est la mission d’Arianee

• assurer la traçabilité et la provenance des produits agroalimentaires est la mission de Connecting Food

• l’investissement immobilier fractionné dans le monde entier à partir de 50 euros est la mission de RealT

Maintenant qu’on est au point sur ce qu’est la blockchain, son fonctionnement et son rapport avec les crypto, passons aux choses sérieuses.

Crypto-actifs : de quoi parle-t-on ?

Quand on parle de crypto-actifs (ou actifs numériques en français), on parle des crypto-monnaies (coins) et des jetons (tokens). Au moment où j’écris cet article, il existe 8385 crypto-actifs différents en circulation.

Les crypto-monnaies 💰

Pour commencer, il faut dire que les crypto-monnaies ne sont pas des monnaies comme les monnaies dites fiat (euro, dollars etc.). Autrement dit, un commerçant n’est pas tenu d’accepter votre paiement en crypto-monnaie.

Aujourd’hui, les principales crypto monnaies sont le bitcoin et l’Ethereum.

1. Bitcoin

Le premier bitcoin a été créé le 3 janvier 2009, par Satoshi Nakamoto, à l’heure actuelle on ne connait toujours pas son identité. Il a décrit le fonctionnement de Bitcoin dans un white-paper de 9 pages et s’est retiré du projet en 2011. Satoshi Nakamoto possèderait 980.000 bitcoins, dont la valeur, au cours actuel (environ 36.000 dollars), approche 36 milliards de dollars (30 milliards d'euros).

Bitcoin est né dans un contexte très particulier, à savoir une crise financière mondiale sans précédent comparable depuis 1929 : c’est la chute de Lehman Brothers et la méfiance envers Wall Street.

Jusqu’ici, la monnaie a nécessité un intermédiaire, un tiers de confiance : une banque centrale, pour garantir que la monnaie émise est véritable et une banque commerciale pour vérifier votre solde disponible.

Bitcoin se présente comme une alternative aux monnaies nationales parce que :

• c’est un moyen de transférer directement et librement de la valeur, en pair à pair, sans intermédiaire de confiance

• les coûts de transaction sont faibles

• les transactions sont anonymes (plutôt pseudonyme en réalité)

Concrètement, Bitcoin est basé sur une blockchain, donc un registre comme on l’a vu, répertoriant toutes les transactions intervenues. Par dessus, c’est aussi un protocole pour s’échanger des bitcoins qui fonctionne par un système de consensus (un vote) où les utilisateurs du réseau (les mineurs) vérifient les transactions et sont payés en bitcoins pour ce travail et qui remplacent les tiers de confiance.

1. Ethereum

 Ethereum a été créé en 2013 par Vitalik Buterin. Ethereum est le protocole, tandis que la cryptomonnaie est l’Ether.

Ethereum est une blockchain, comme Bitcoin mais en plus de transférer de la valeur, elle permet de faire fonctionner des programmes. Pour simplifier, Ethereum peut être comparé à un ordinateur mondial décentralisé, permettant de déployer des applications décentralisées (DApps, ou decentralized applications).

Ces programmes fonctionnent grâce à des contrats dits intelligents, les smart contracts, qui s’exécutent automatiquement sur la blockchain selon des paramètres définis à l’avance.

La possibilité de créer des applications décentralisées ouvre un champ d’innovation incroyable, notamment en finance par exemple, avec le mouvement DeFi (Decentralized Finance), qui fera l’objet d’un article à part entière.

1. Les autres crypto-monnaies (altcoins)

Les altcoins (pour alternative coins) sont toutes les crypto-monnaies autres que bitcoin.

Les altcoins sont moins populaires, moins diffusées, moins sécurisées, puisque la sécurité du réseau décentralisé repose sur les nœuds du réseau, et sont plus facilement manipulable. Elles ont un cours et une capitalisation moins élevés et bénéficient d’une liquidité moins développée que le bitcoin.

La plupart des altcoins ne sont que des dérivés du bitcoin et n’apportent aucune innovation, ne résolvent aucun problème.

Certains altcoins sont qualifiés de stable coins, ce sont des crypto-monnaies présentées comme une solution au problème de la volatilité des crypto-monnaies. Ils sont adossés à des monnaies fiat (euro, dollar), au pétrole ou encore à l’or.

Par exemple Tether (USTD) est un stable coin dont la parité est de 1 Tether pour 1 $.

Les jetons

Au sein des jetons, il y a principalement deux catégories :

• Les utility tokens (jetons utilitaires) qui permettent d’accéder à des produits ou service proposés par l’émetteur des jetons.

  Par exemple un navigateur internet a été développé (Brave), supprimant la publicité et permettant à l’utilisateur d’être rémunéré lorsqu’il choisit de voir des publicités avec un token Basic Attention Token (BAT)  qui peut être utilisé comme un moyen de paiement entre annonceurs, utilisateurs, et éditeurs publicitaires.

• Les security tokens (security, instrument financier) assimilables à des instruments financiers, ils donnent des droits similaires à des actions : profits futurs de l’émetteur (équivalent du dividende) et/ou une participation à la gouvernance de ce dernier (équivalent des droits de vote)

Les jetons sont émis lors d’une Initial Coin Offering (ICO) ou d’une Security Token Offering (STO).

Initial Coin Offering (ICO)

 L’Initial Coin Offering (ICO) est une opération par laquelle une entreprise va lever des fonds en crypto-monnaies (bitcoin, ethers), en émettant des jetons (tokens), au moyen de la technologie blockchain pour financer son projet.

Le token est ensuite listé (listed) c’est à dire coté sur un marché, une plateforme, qui peut être centralisée ou décentralisée et qui fera office de marché secondaire où vous pouvez acheter le token sans avoir participé à l’ICO.

Le grand développement des ICO a eu lieu au cours de l’année 2016 et surtout 2017. Au niveau mondial, les ICO représentaient environ 22 milliards de dollars au total, principalement entre 2017 et 2018.

• Ethereum, justement, a été financé par une ICO, entre le 20 juillet et le 2 septembre 2014 (42 jours), n’acceptant que l’investissement en bitcoins (avec une parité initiale de 2000 ETH pour un bitcoin et finale de 1337ETH pour un bitcoin), récoltant environ 18, 4 millions de dollars.

• EOS, lancée le 14 juin 2018, EOS, fondée sur les bases d’Ethereum, a également été financée via une ICO, la plus massive à l’heure actuelle, elle équivaut à environ 4 milliards de dollars.

Le nombre d’opérations réalisées, les montants levés, les succès retentissants, les rendements mirifiques promis, les pratiques bonnes ou mauvaises, ont contribué à des excès. Certains projets n’ont pas fondamentalement besoin d’une solution basée sur une blockchain et ne font que profiter d’un effet de mode, apportant peu d’innovation technologique.

Dans la 2ème partie, on verra pourquoi beaucoup de personnes ont perdu de l’argent en investissant dans les ICO et on examinera leur réglementation.

Security Token Offering (STO)

On parle de STO pour designer l’émission de token prenant la forme de security, donc de titres financiers, qui sont dits “tokenisés”, digitalisés sur une blockchain.

Puisque les titres émis sont des titres financiers, ils donnent des droits équivalents aux souscripteurs à ceux conférés par une action ou une créance

Le 18 avril 2019 Société Générale a procédé à une Secutity Token Offering d’obligations sécurisées (covered bonds) d’un montant de 100 millions d’euro, sur la blockchain publique Ethereum. Selon la banque, cette transaction permet notamment plus de transparence dans l’émission, l’automatisation des événements sur le titre, de réduire le coût ainsi que le nombre d’intermédiaires.

Les STO ont surtout vocation à faire évoluer le monde bancaire et financier.

Bitcoin au sommet après 10 ans, une bulle spéculative?

Jamie Dimon, le PDG de la banque JPMorgan avait dans un premier temps qualifié le bitcoin de « fraude » estimant qu’en acheter est « stupide » et qu’il licencierait un trader s’il en achetait.

Warren Buffet, le célèbre milliardaire, surnommé l’Oracle d’Omaha et dont la stratégie d’investissement remarquable, respectable et respectée, consistant à investir sur le long terme, qualifie le bitcoin de « fantasme » et estime :

“You can’t value bitcoin because it’s not a value-producing asset. ” 

Présenté comme une monnaie, ses détracteurs soulignent qu’il est très peu accepté et utilisé pour des échanges monétaires et que les transactions prennent du temps.

Qu’est-ce qu’une bulle spéculative ?🧐

La spéculation (du latin speculator, observateur) est un pari sur l’évolution du prix d’un produit. Elle peut toucher tout actif.

Une augmentation rapide du prix d’un actif, par exemple du bitcoin, ne constitue pas nécessairement une bulle spéculative. Une bulle peut être définie comme une surévaluation artificielle d’un actif, suivie d’une correction brutale (éclatement de la bulle).

Selon le site de la Banque de France :

Il y a bulle spéculative lorsque le prix d’un actif augmente en continu, de manière excessive, de telle sorte qu’il s’éloigne de sa valeur réelle. Comme une bulle de savon qui s'élève puis éclate, le prix risque de chuter brutalement.

Ce qui nous amène à la question suivante : quelle est la “valeur réelle” du bitcoin ?

La “valeur intrinsèque” de Bitcoin ₿

Le premier cours du bitcoin était d’environ 8 centimes, la première cotation étant faite sur la base exclusive de son coût en électricité. En effet, si la puissance de calcul des mineurs du réseau pour faire tourner le protocole était faible au début, elle est de plus en plus élevée.

Bitcoin a parfois pu être présenté comme dépourvu de “sous-jacent”. Pourtant, nombreux sont ceux reconnaissant que la technologie sous-jacente à Bitcoin, la blockchain a un grand potentiel. Pourtant la blockchain n’est que l’une des technologies de Bitcoin, elle n’est que le registre distribué.

Autrement dit, pour certain, c’est la blockchain qui a toute la valeur, pour d’autre c’est Bitcoin qui a toute la valeur. On trouve les deux écoles.

• D’abord, objectivement, la valeur de Bitcoin provient de sa rareté, « ce qui est rare est cher », le protocole Bitcoin prévoit un nombre limité de bitcoins (21 millions), émis de manière prévisible et décroissante (halving) divisée par deux tous les quatre ans (50 bitcoins par blocs en 2009, 25 en 2013, etc.) l’idée étant de lui conférer une rareté intrinsèque. Un parallèle est souvent fait entre Bitcoin et l’or (on parle en effet de minage)

• Ensuite, c’est le réseau formé par les nœuds, les utilisateurs, assurant son bon fonctionnement. Par ce réseau, c’est l’absence d’intermédiaire qui constituent le cœur de la valeur. La valeur de Bitcoin est donc basée dans la technologie de son protocole qui nécessite une puissance de calcul importante.

Lien entre prix et valeur du bitcoin par la spéculation

• Les spéculateurs, qui achètent des bitcoins sans valoriser sa technologie et ses fondamentaux contribuent à attirer l’attention et à démocratiser bitcoin.

• La hausse du cours du bitcoin fait que c’est plus rémunérateur de miner du bitcoin. Donc il y a de plus en plus de mineurs, donc plus la sécurité du réseau augmente, alors le bitcoin devient encore plus attractif, donc la demande augmente, etc.

Comment se fixe le cours du bitcoin ? 🤔

« Price is what you pay, value is what you get » (Warren Buffett), autrement dit il y a un décalage entre le prix d’un actif et sa valeur (et c’est tout l’intérêt d’investir). Alors comment est fixé le prix du bitcoin?

Le cours, le prix d’un actif se fixe par la confrontation de l’offre et de la demande. Le cours technique du crypto-actif correspond au prix de la dernière transaction.

Entre sa création en 2009 (à un cours de en juillet 2010 0,000764 dollars) et son plus haut historique à 41 590 dollars, le cours du bitcoin a été multiplié par 54 millions.

Des paramètres qui ont fait varier le bitcoin à la hausse 📈

• L’instabilité économique et les périodes d’incertitudes, des embargo, situation d’hyperinflation de monnaies : le bitcoin est en effet considéré comme une réserve de valeur, une valeur refuge contre l'instabilité économique et la monnaie fiduciaire contrôlée par les gouvernements.

• L'annonce de son acceptation par des plateformes ou commerçants, son prix a franchi le seuil des 1 000 dollars en janvier 2014 après que le détaillant en ligne Overstock a annoncé qu'il commencerait à accepter Bitcoin pour ses achats.

• Les halving : phénomène de réduction de la récompense des mineurs par deux tous les 4 ans environ.

• L’intérêt des investisseurs institutionnels (on y revient plus bas).

• L’évolution de l’écosystème et les développements technologiques : des produits d’investissement comme l’annonce de contrats financiers à terme sur le bitcoin.

• Des marques de support de la part de personnalités influentes : Elon Musk.

Des paramètres qui ont fait varier le bitcoin à la baisse📉

• Quand la confiance diminue en raison de piratages de plateformes d’échanges : par exemple le hack de MtGox en 2014 et la perte de 850 000 bitcoins a fait chuter le prix du bitcoin de 32% passant de 850 à 580 dollars.

• Les relations entre crypto-monnaies et blanchiment d’argent et autres activités criminelles.

• Des annonces médiatiques de personnalités décrédibilisant le bitcoins ou de l’annonce de régulation et interdiction défavorable.

Attention : Les cours des crypto-monnaies peuvent être manipulés, on y reviendra plus en détail dans la partie 2 concernant les risques.

D’après CryptoFR pour Numerama

En 2017, quand le Bitcoin a franchi le précédent plafond de 1 200 dollars, il a fait une première poussée à 3 000 dollars avant de corriger, puis il est progressivement monté jusqu’à 20 000 dollars à la fin de l’année 2017. Entre début et fin 2017, c’est-à-dire entre 1 200 et 20 000 dollars, le Bitcoin “a subi des corrections régulières de 30 à 40 %”

⛰️ Bitcoin au sommet : retour sur les étapes importantes

• 2009 - 2014 : Bitcoin se propage d’abord dans le petit monde des cryptographes, développeurs, hackers, puis dans le monde plus large de la tech et des investisseurs de la silicon-valley (dont les désormais célèbres frères Winklevoss) mais Bitcoin demeure encore assez confidentiel.

  Les relations entre bitcoin et les plateformes du dark web sont indéniables, Silk Road, le plus grand marché criminel du dark web n’acceptait que cette cryptomonnaie comme mode de paiement. Il est fermé en 2013.

  On assiste à l’émergence des premiers exchanges c’est à dire de plateforme d’achat et vente de cryptomonnaies et notamment MtGox en 2010, jusqu’à son hack en février 2014.

• 2014 - 2017 : Dans cette période, le bitcoin gagne en médiatisation, le grand public s’y intéresse. Ethereum apparaît en 2013-2014 et avec lui la vague d’ICO. Le 17 décembre 2017, le bitcoin atteint les 19 800 dollars. Il chute de 35%, cinq jours après pour plusieurs raisons : le piratage de la plateforme Youbit en Corée du Sud, un soupçon de manipulation de cours aux États-Unis, crainte de régulations défavorable, prise de bénéfice des spéculateurs.

• 2017-2020 : L’écosystème crypto reprend peut à peu et des États songent à créer leur propre cryptomonnaie : Tunisie, Turquie, Estonie, Emirats Arabes Unis, Iles Marshall. Le Venezuela, est le premier à lancer sa cryptomonnaie, le petro, ancré sur le cours du pétrole, (dont le Venezuela est richement doté) sur lequel est adossé le nouveau bolivar, avec pour objectif de contourner les sanctions financières internationales et de pallier l’hyperinflation subie par le bolivar.

  Les grandes entreprises, comme la banque d’affaires JPMorgan, première au monde en terme de capitalisation boursière a finalement joué le rôle de pionnier et lancé sa propre crypto-monnaie, le JPM Coin basé sur une blockchain privée.  Il s’agit plus spécifiquement d’un stable coin, indexé sur le dollars, qui permettra le transfert instantané de fonds entre clients institutionnels de la banque. Facebook annonce son projet Libra: Facebook, compte aujourd’hui plus de 2 milliards de membres actifs (Inde + Chine réunies) et possède Instagram, WhatsApp, pèse environ 500 milliards de dollars (l’équivalent du PIB d’un Etat comme l’Argentine ou l’Autriche). Le Facebook Coin serait un stable coin, déployé sur une blockchain qui selon toute vraisemblance serait privée, dite de consortium avec un réseau de partenaires.

Pourquoi le bitcoin a explosé en 2020 ?🚀💥

• Avril 2020 : À l’approche du 3ème halving de Bitcoin (aux alentours du 12 mai), la demande de bitcoins a fortement augmenté. Ce phénomène, qui intervient tous les quatre ans provoque la division par deux de la création de bitcoins : les mineurs se partagent 6,25 bitcoins tous les 10 minutes contre 12,5. Le bitcoin devient donc de plus en plus rare.

  Ce phénomène, couplé au contexte de pandémie mondiale et donc d’incertitude a favorisé l’investissement en bitcoin comme valeur refuge.

• MicroStrategy a acheté pour 1 milliard de dollars de bitcoins sur l’année 2020 et détient plus de 70 000 bitcoins (2,6 milliards de dollars au cours actuel), la banque Morgan Stanley détient 10% de MicroStrategy.

• Le fonds d’investissement Ruffer (qui pèse 29 milliards) a investi seulement 3% de son portefeuille en novembre 2020 (600M$), a doublé sa mise pour conserver 700M$ en bitcoin et retirer 650M$

• Octobre 2020 : PayPal annonce l’intégration du bitcoin ainsi que d’autres cryptomonnaies comme moyen de paiement

• Octobre 2020 : La fintech Square achète pour 50 millions de dollars de bitcoins

• Janvier 2021 : Grayscale Bitcoin Trust (GTBC) compte désormais 632.000 Bitcoin, représentant une valeur de 24 milliards de dollars. Blackrock, le n°1 mondial de la gestion d'actifs s’apprête, via deux de ses fonds à acheter des dérivés sur bitcoin.JPMorgan estime qu’à long terme, la valeur de la crypto pourrait ainsi atteindre 146.000 dollars.

La spéculation et la diversification de portefeuille expliquent cet intérêt. Le bitcoin est l’actif avec le taux de rendement le plus élevé ces dernières années et présente une corrélation faible aux actifs traditionnels comme les marchés financiers. Ces investisseurs voient le bitcoin comme un actif performant et une réserve de valeur incontournable pour les années à venir. 

Bitcoin pourrait avoir une valeur encore plus élevée que celle atteinte à ses plus hauts historiques, JPMorgan le voit à 146 000 $, une étude le voit à 397 000 $ en 2030, les frères Winklevoss le voient à 500 000 $

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Voilà, c’est tout pour cette 1ère partie concernant les crypto. J’espère que vous avez pu apprendre et comprendre certaines choses.

N’hésitez pas à partager cet article aux personnes qui s’intéressent aux crypto mais qui ne savent pas par où commencer, aux personnes qui en entendent parler depuis 5 ans et qui n’ont pas encore pris le temps de s’y pencher…

Pensez également à vous abonner à Goodfellaws si ce n’est pas déjà fait pour recevoir la 2ème partie dès qu’elle sortira, directement dans votre boîte mail et gratuitement.

À bientôt,

Jérémy

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Ressources complémentaires

Coinhouse

Cryptoast

Le Journal du Coin

CoinMarketCap

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